Situation alimentaire de l’Algérie et institutions financières : un état des lieux



1- Le bilan de la situation alimentaire et de la nutrition par les institutions internationales

L’examen des données portant sur la prévalence de la sous-alimentation établies par les organisations internationales (FAO, PAM, UNICEF, FIDA, OMS) confirme des progrès spectaculaires de l’Algérie dans le domaine de la sécurité alimentaire. 

Ces bilans montrent que l’Algérie d’aujourd’hui est dans une situation de sécurité alimentaire confortable. Les performances réalisées en 2018-2020 sont même bien supérieures au niveau mondial, ou à celles des pays voisins ou l’Egypte. Elles sont mêmes comparables à celles des pays occidentaux à revenus élevés. La prévalence de la sous-alimentation est en effet inférieure à 2,5%, ce qui signifie que 2,5% de la population est en situation de sous-nutrition, contre 4,2% pour le Maroc, 3% pour la Tunisie et 5,4% pour l’Egypte. 

Tableau 1 : Prévalence de la sous-alimentation (en %)

2004-20062018-2020
Monde12,38,9
Pays à revenus élevés˂ 2,5˂ 2,5
Algérie6,7˂ 2,5
Maroc5,54,2
Tunisie4,33,0
Egypte6,45,4
Source: FAO-PAM. Rome. 2021

Par ailleurs, le score affiché sur la prévalence de l’insécurité grave ou modérée sur la période 2018-2020 confirme nettement les progrès de l’Algérie. Celui-ci passe de 22,9% sur la période 2004-2006 à 17,6 % (soit – 5,3 points).  Ce taux inférieur est non seulement en dessous de la moyenne mondiale (27,7%), mais classe aussi le score enregistré par l’Algérie bien au-dessus de la moyenne des pays d’Afrique du Nord et des pays voisins.

Cela ne signifie pas toutefois que l’Algérie a atteint un niveau de sécurité nutritionnelle satisfaisant. Si d’un point de vue nutritionnel, la ration alimentaire est passée de 1 723 Kcalories/jour/habitant en 1962, à 2733 calories/jour en 1980, pour atteindre 3 379 Kcalories/jour/habitant en 2021, dépassant assez largement les besoins énergétiques recommandés par l’OMS (2700 calories), la prévalence de l’émaciation ou le retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans n’a pas disparu dans le pays ; les données relatives à la prévalence de l’excès pondéral chez l’enfant de moins de 5 ans, de l’obésité chez l’adulte (18 ans ou plus) et de l’anémie chez la femme en âge de procréer (15-49 ans) attestent encore de déficits et/ou de déséquilibres nutritionnels au sein de la population.

Ce bilan alimentaire est le résultat combiné de plusieurs facteurs.

Le premier facteur renvoie à une politique d’importations alimentaires, qui fut le principal moyen de gestion des approvisionnements du marché domestique, au point de faire de l’Algérie l’un des acteurs les plus importants sur des marchés mondiaux (6ème importateur mondial de céréales et 2ème importateur de poudre de lait après la Chine). 

Faute d’une production suffisante, et en raison d’une forte croissance démographique- la population a quasiment été multipliée par 4 depuis l’indépendance algérienne avec un taux d’urbanisation passant de 58% en 2000 à plus de 70% aujourd’hui-, l’Algérie importe près de 75% des céréales qu’elle consomme, plus de la moitié de sa consommation en lait et la quasi-totalité des matières premières utilisées dans l’industrie agro-alimentaire de la production des huiles alimentaires et de sucre. 

Le montant de la facture allouée aux importations alimentaires, qui s’élève aujourd’hui à plus de 10 milliard de $ US, a été multiplié par 10 au cours de ces deux dernières décennies comme le montre le tableau suivant:

Tableau 2 : facture alimentaire de l’Algérie (2000-2022)

Années2000-2005 2006-2010 2011-2015 2016-20202021-2022
Milliards USD1,74,29,58,410,7
      Source : Douanes algériennes. Rapports sur le commerce extérieur de l’Algérie

Cette facture alimentaire représente en 2022, année de forte hausse des cours des biens alimentaires importés, plus du quart des importations totales du pays, et pèse lourdement sur les équilibres de la balance commerciale du pays. 

Le deuxième facteur d’explication de la sécurité alimentaire est relatif à la progression du pouvoir d’achat de la population favorisée par les revenus annuels disponibles des ménages, ainsi qu’à la politique de soutien des prix des produits de base que l’Etat algérien a mis en œuvre au cours de ces dernières décennies. Les produits de base (blé et légumes secs, lait, sucre, huile alimentaire) sont en effet subventionnés, et la réforme des subventions qui avait été envisagée par la loi de finances 2022 a été reportée en raison d’une amélioration des revenus extérieurs résultant de la hausse des prix mondiaux du pétrole et du gaz que l’Algérie exporte. En conséquence, le prix du pain, de la semoule ou des pâtes a peu varié ces deux dernières années par rapport aux prix mondiaux du blé.

Ces subventions alimentaires continuent également à corriger les inégalités alimentaires et à soutenir la sécurité alimentaire des ménages les plus vulnérables.  

2- Le soutien de la BM et du FMI à la politique agricole d’inspiration libérale de l’Algérie 

L’examen des derniers rapports fournis par la Banque Mondiale (BM) ou par le Fonds Monétaire International (FMI) convergent avec les conclusions de la FAO, ou même celles des experts qui animent le forum de Davos qui ont classé l’Algérie parmi les pays « leaders » dans le monde en matière de sécurité alimentaire (2023), et qui notent que « depuis 2000, l’Algérie a doublé sa production alimentaire par habitant, tandis que la sous-alimentation est passée de 8 % de la population à moins de 3 % — le taux le plus bas d’Afrique ». 

Ces experts soulignent dans leur dernier rapport, que « la part de la production agricole par habitant a doublé grâce à l’efficacité du modèle agricole (c’est nous qui soulignons) adopté par les autorités publiques algériennes ». Selon le FMI et la BM, l’Algérie est ainsi répertoriée parmi les pays « à stabilité alimentaire », dans la même catégorie que la majorité des pays européens, les Etats-Unis, le Canada, la Chine, la Russie, le Brésil et l’Australie. 

L’Etat algérien a réussi, selon ces deux organisations internationales, « à maitriser les opérations d’approvisionnement du marché domestique », et « à intervenir pour subventionner les prix lorsque les cours internationaux avaient augmenté » au cours de l’année 2022 (BM, 2023). Elles notent que ce sont les importations et le recours aux échanges sur les marchés mondiaux qui ont autorisé l’Algérie à atteindre les objectifs de sécurité alimentaire. La BM rappelle par exemple, qu’au au cours de ces dernières années, l’Algérie s’est « mise à l’abri » en s’approvisionnant sur les marchés mondiaux afin de couvrir la majeure partie de ses besoins alimentaires. 

Fidèle à la doctrine néo-libérale, cette organisation internationale souligne que le recours aux marchés mondiaux constitue un bon moyen de gestion de la sécurité alimentaire, pour autant que l’on soit en capacité de mobiliser des ressources financières internes conséquentes, y compris dans des périodes de crise de ces marchés mondiaux, comme ce fut le cas de l’Algérie, qui a dû mobiliser en 2022 plus de 1,2 milliards de dollars (soit plus de +53% par rapport à 2021) pour faire face à l’augmentation du cours mondial des céréales et des produits laitiers (BM, 2023). 

Les derniers rapports de la BM et du FMI partagent une appréciation élogieuse portant sur les orientations économiques d’inspiration libérales adoptées par l’Etat algérien. 
La BM note que la politique agricole algérienne a arrêté des mesures d’encouragement de l’investissement privé agricole, en supprimant l’impôt sur le revenu global (IRG). Les revenus résultant des activités agricoles et d’élevage sont exonérés de l’IRG pendant une durée de 10 ans, dès lors qu’ils s’engagent à mettre en valeur des terres agricoles. La BM note également les décisions prises en 2021-2022 autorisant les entrepreneurs agricoles et les industriels de l’agro-alimentaire à importer librement des vaches laitières (pour la production de lait) et des équipements agricoles ou de transformation (dédiés aux industries du sucre ou des huiles alimentaires). La BM a accueilli favorablement les mesures relatives à la régulation confiées à l’Office algérien interprofessionnel du blé (OAIC), soulignant le fait que ces décisions s’inscrivent « dans le cadre des efforts visant à mieux maitriser les opérations d’approvisionnement du marché », et à « assurer la sécurité alimentaire » (BM, 2023).

Les deux institutions (BM et FMI) se sont félicitées des mesures supprimant la plupart des restrictions à l’accès aux ressources foncières, autorisant ainsi des entreprises étrangères (turques, espagnoles ou italiennes) à nouer des partenariats avec des entreprises privées agricoles locales. 

Des dispositifs juridiques fixés par les différentes lois ont conduit les autorités algériennes à engager une opération « d’assainissement du foncier agricole » par la récupération des surfaces non exploitées. Le ministère de l’Agriculture vise ainsi en 2023 la récupération de 750 000 hectares de terres qui avaient été concédées à d’anciens ouvriers des domaines agricoles publics mais non exploitées – faute de moyens financiers-, pour être redistribuées à des investisseurs privés plus fortunés .

Cette politique agricole d’inspiration néo-libérale est adossée à un modèle de croissance économique caractérisé par une faible diversification, une sous-industrialisation et une dépendance des marchés extérieurs illustrée par un taux d’ouverture de l’économie de près de 60%. 

Les orientations stratégiques de cette politique agricole mettent l’accent sur la relance des investissements privés et publics, parient sur la capacité du secteur privé à être l’acteur principal du développement, et encouragent le développement d’alliances avec le capital privé national ou international (partenariat public-privé). 

Les instruments de cette politique publique sont organisés autour de transferts publics destinés à soutenir l’achat d’intrants et des équipements agricoles au profit des investisseurs privés, à réaliser des infrastructures agricoles (docks et silos, électrification, installation de pistes, des forages et installations d’irrigation…), et enfin à subventionner les produits alimentaires de base dont les prix sont garantis (céréales et légumes secs, lait cru). Cette politique publique agricole s’inscrit dans un contexte macroéconomique qui a la faveur des institutions internationales. La BM appuie en effet, les autorités algériennes « qui ont engagé des efforts importants afin de stimuler l’investissement privé et étranger, notamment au travers d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures (2019), la levée partielle des limites sur l’actionnariat étranger (2020), et une nouvelle loi sur l’investissement (2022) » (BM, 2023). Elle salue les réformes visant à améliorer « l’ouverture commerciale et la compétitivité, notamment les réformes des marchés des produits et du travail », et elle invite fermement le gouvernement à poursuivre « la mise en œuvre effective des réformes visant l’amélioration du climat des affaires, afin notamment de permettre une plus grande participation du secteur privé dans l’économie » (BM, 2023). « Maintenir le cap de la transition », intitulé du rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie (automne 2022) veut dire pour la BM accélérer l’application de « réformes structurelles » visant à libéraliser l’accès au foncier agricole et à créer un marché financier en Algérie pour l’inscrire dans la trajectoire du système financier international (loi sur la monnaie et le crédit). Selon le FMI et la BM, la réalisation de ces « réformes structurelles » pourrait contribuer à faire du secteur privé le moteur de la croissance.

3- Les angles morts du capitalisme agraire promu par le FMI et la BM 

Dans toutes leurs publications, les deux institutions internationales oublient de rappeler les conséquences de la crise des marchés des matières premières agricoles de 2008.  

a) La crise alimentaire de 2008 et l’ajustement structurel

Cette crise des marchés agricoles intervenus dans les années 2007-2008 s’est exprimée par une hausse drastique des prix du blé et du riz, céréales les plus consommées par les pays pauvres, ce qui avait provoqué des émeutes qui frappèrent des dizaines de villes des pays pauvres. Les politiques d’ajustement structurel imposées par ces bailleurs de fonds (FMI et BM) à ces pays, avec leur cortège de mesures de démantèlement des services publics agricoles, de suppression de subventions accordées aux produits alimentaires de base, et d’abandon de la politique d’appui au secteur agricole eurent pour conséquence cette insécurité alimentaire à laquelle ils furent directement confrontés. 

Le FMI et la BM feignent également d’oublier les conséquences d’un modèle de croissance agricole jugé « efficace » sur l’état des ressources naturelles.  

b) La dégradation des ressources naturelles et changements climatiques

Le modèle agricole fondé sur une exploitation intensive des ressources naturelles adopté par l’Algérie a contribué à une dégradation des sols et des ressources en eau. L’on enregistre une érosion continue des sols et les ressources hydriques sont gravement affectées par la surexploitation ou la salinisation. L’on assiste dans certaines régions du Tell à la disparition de l’artésianisme ou à des rabattements des aquifères. Les sols des Oasis se dégradent par la remontée des nappes et de sel (cas de la palmeraie de M’ghaier, Biskra, Tolga, Touggourt, Oued Souf et Ouargla). 

Par ailleurs, l’Algérie se trouve de plus en plus confrontée à la recrudescence d’accidents climatiques extrêmes (inondations, vagues de chaleur…) qui accentuent sa vulnérabilité. La BM tend à sous-estimer ces aléas liés au changements climatiques : aucun programme, ni aucune mesure d’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques accompagnée d’un projet de financement ne sont définis. 

c) L’agriculture vivrière et paysanne oubliée des politiques publiques et délaissée par les investissements privés

Nulle part, il n’est question de ce modèle d’agriculture qui occupe l’immense majorité de la paysannerie. L’avenir du secteur agricole et rural ne peut être confié selon la BM « qu’aux entreprises agricoles et agro-industrielles privées virtuellement exportatrices ». Cette même institution ne donner la priorité dans les plans, programmes et investissements, qu’aux « entreprises à fort potentiel dans les industries de transformation » (BM, 2023). 

d) La vulnérabilité des ménages aux revenus modestes

Si la BM note dans son dernier rapport publié au printemps 2023, que « la pauvreté multidimensionnelle varie considérablement selon les régions et entre les zones rurales et urbaines », les effets de l’inflation qui sévit dans le pays depuis 2021-2022, ne sont ni décrits ni, mesurés. Le taux d’inflation annuel moyen s’est établi autour de 9,4% au cours des derniers mois de l’année 2023, « son niveau le plus élevé sur 25 ans », ce qui, selon nous, aura des conséquences directes sur les conditions de vie des populations rurales et urbaines les plus modestes.

Sur le plan macro-économique, les thèses de la BM et du FMI n’envisagent une diversification de l’activité économique de l’Algérie qu’en agissant sur le développement de l’agriculture « l’un des leviers les plus puissants sur lequel agir pour mettre fin à l’extrême pauvreté et renforcer le partage de la prospérité ». L’on a affaire ici à l’un des socles idéologiques le plus solide de ces deux institutions internationales : l’avenir économique des pays ne peut se construire que sur la base d’une division internationale du travail qui réserve la part belle à l’agriculture – activité primaire- aux pays du Sud, et conserve l’industrie comme le monopole exclusif des pays riches.  

 

Omar Bessaoud

Économiste agricole


  1.   Source : FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF. 2021. L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2021. Transformer les systèmes alimentaires pour que la sécurité alimentaire, une meilleure nutrition et une alimentation saine et abordable soient une réalité pour tous. Rome, FAO.
  2. Selon la définition de la FAO, la prévalence de l’insécurité alimentaire modérée ou grave dans la population, basée sur l’échelle de mesure de l’insécurité alimentaire vécue (Food Insecurity Experience Scale), est une estimation du pourcentage de la population d’un pays qui a des difficultés à accéder à suffisamment d’aliments sains et nutritifs pour une croissance et un développement normaux et une vie active et saine
  3.  Office National des Statistiques. Enquête de consommation des ménages 1979-1980.
  4.  FAO. Statistical World book. 2022
  5.  L’Algérie a importé 10, 6 millions de tonnes de céréales (dont 6,6 Mt de blé tendre) au cours de la campagne commerciale 2021-2022. Source : France céréale
  6.  Près de la moitié (42%) de ces revenus sont affectés à la consommation alimentaire. Voir (ONS, 2011), Enquête sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages 2011, Dépenses des ménages en alimentation et boissons en 2011. Collections Statistiques N° 195, Série S. Par ailleurs, les revenus annuels des ménages seraient passé de 15,5 milliards de dinars en 1969 (dont 45,6 % pour l’alimentation) à plus de 11 381 milliards de dinars en 2018
  7.  Nous avons consulté les trois derniers rapports de suivi de la situation économique de l’Algérie, les rapports intitulés « Les vents demeurent favorables » du Printemps 2023, « maintenir le cap de la transition » de l’Automne 2022, « renforcer la résilience en période favorable » du Printemps 2022. Pour le FMI, nous avons consulté le rapport de mission de consultations au titre de l’article IV en Algérie du 21 novembre 2022 ainsi que le rapport du Forum économique mondial (Davos) intitulé « Transitions alimentaires, naturelles et sanitaires — Modèles de pays reproductibles », et publié en janvier 2023.
  8.  BM (2022). Rapport de suivi de la situation économique. Renforcer la résilience en période favorable. Printemps 2022
  9.  Selon le dernier rapport de la BM, les importations de céréales représentent 4 à 8% des exportations d’hydrocarbures, et les subventions au blé prévues au budget 2022 représentent 5 à 9% des recettes pétrolières.
  10.  L’on ne peut interpréter autrement les titres des rapports : « renforcer la résilience en période favorable » du Printemps 2022, « maintenir le cap de la transition » pour le rapport de l’Automne 2022, et « Les vents demeurent favorables » pour le rapport du Printemps 2023
  11.  La BM propose dans son dernier rapport « de donner la priorité dans les plans, programmes et investissements aux entreprises à fort potentiel dans les industries de transformation » (BM, 2023).
  12.  Les mécanismes de subventions aux produits alimentaires de base ont été renforcés, avec l’élargissement du monopole à l’importation de l’OAIC aux légumes secs et au riz en février 2023. La décision d’accorder à l’OAIC un monopole sur l’achat de blé domestique et importé, étendue à l’importation de riz et de légumes secs, pourra également selon la BM « limiter les hausses de prix » (BM, 2023).
  13.  Algérie Presse Services du mercredi, 01 décembre 2021. 
  14.  Le taux d’ouverture se mesure par la sommation des importations et des exportations rapportées au PIB de l’année
  15.  Signalons que la Loi n° 23-02 du 25 avril 2023 relative à l’exercice du droit syndical édicte des principes qui font obstacle à constitution des organisations syndicales, à la liberté syndicale et à l’exercice du droit syndical. Voir le Quotidien d’Oran du 29 avril 2023
  16.  La loi N 23-09 du 21 juin 2023 portant Loi monétaire et bancaire, qui est le dispositif règlementaire régissant la gestion et le fonctionnement de la Banque d’Algérie et fixant ses attributions et ses opérations.
  17.  Les prix du riz avaient triplé durant les trois premiers mois de 2008 atteignant leurs niveaux le plus élevé depuis dix ans. Le prix du marché international du blé avait quasiment doublé entre février 2007 et février 2008. Dans certains pays, les prix du lait et du pain avaient plus que doublé entrainant des émeutes populaires de la faim.
  18.  La BM mondiale note dans son rapport de suivi de la situation économique de l’automne 2021 que l’érosion affecte plus de 13 millions d’hectares du territoire national et que l’on perd chaque année près de 400 000 ha (BM, 2021). Pour ce qui est des ressources végétales, outre le surpâturage et la dégradation des parcours, l’utilisation généralisée des variétés sélectionnées a entraîné l’abandon de nombreux cultivars locaux et l’appauvrissement de l’agro-biodiversité (variétés de blé, d’orge, de maraîchage, de fourrages ou de fruits…).
  19.  « Le taux d’inflation annuel moyen s’est établi autour de 9,4% au cours des derniers mois, son niveau le plus élevé sur 25 ans ». Rapport de la BM de l’automne 2022