Fermes, armes et agro-diplomatie israélienne


Le ministre de l’Agriculture de la République démocratique du Congo, Jean Joseph Kasonga, avec une délégation de Vital Capital Investments, samedi 7 décembre 2019. Photo : Desk Eco.


L’agriculture high-tech d’Israël jouit d’une solide réputation internationale. Ses entreprises offrent une gamme complète de produits, allant de systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte perfectionnés jusqu’à des drones pulvérisateurs de pesticides. Mais l’agro-industrie israélienne s’est développée à partir d’une occupation militarisée et illégale des terres palestiniennes et, ces dernières années, sa croissance a été étroitement liée à la promotion de l’agenda diplomatique et économique d’Israël à l’étranger. Une grande partie de cette agro-diplomatie est menée par une poignée d’entreprises obscures dirigées par d’anciens officiers de la défense et des services secrets bénéficiant de relations politiques de haut niveau. Les sociétés qu’ils possèdent sont spécialisées dans des projets agricoles coûteux, structurés par des instruments financiers offshore, s’accompagnant de l’achat de technologies et de produits israéliens et, souvent, de liens avec des contrats d’armement. L’Afrique est une cible privilégiée, mais les projets agro-industriels israéliens se multiplient dans le monde entier, de la Colombie à l’Azerbaïdjan en passant par la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Peu de ces projets apportent des bénéfices tangibles aux communautés locales. Mais les conséquences, qui vont de l’accaparement des terres aux dettes, peuvent être graves et durables. Ce rapport lève le voile sur les activités à l’étranger de l’agro-industrie israélienne et examine les conséquences pour les populations locales ainsi que l’occupation illégale en cours des terres palestiniennes.

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