Les conditions agro-climatiques sont difficiles et les ressources naturelles sont rares et vulnérables en Algérie…
A une contrainte liée au relief où partout les pentes marquent les espaces agricoles algériens, vient se conjuguer une contrainte climatique.
Le climat est de type méditerranéen, avec des pluies très violentes en hiver provoquant une forte érosion. En été, les précipitations sont extrêmement rares et les chaleurs très fortes. Les pluies pouvant atteindre 1,600 mm/an sur les reliefs sont irrégulières d’une année sur l’autre et inégalement réparties. La pluviométrie est comprise sur ces vastes plaines de l’intérieur entre 100 et 400mm/an. Ces vastes espaces intérieurs sont caractérisés par un climat sec et froid en hiver et chaud et sec en été. Près des deux tiers des superficies cultivées y sont concentrées. Combinant élevage et exploitation extensive de terres céréalières, les cultures annuelles et notamment les céréales et légumes secs s’y déploient aux côtés d’un élevage ovin et bovin. Le processus de dégradation des ressources naturelles est important du fait de la sécheresse, de la fragilisation des sols soumis à l’érosion éolienne, de la faiblesse des ressources hydriques et de la pratique intensive de l’agropastoralisme.
Le climat des vastes espaces steppiques relève du climat semi-aride voire à la limite de l’aride pour certains espaces à l’ouest du pays. L’élevage ovin conduit en extensif, combiné parfois à des modes plus intensifs fondés sur une alimentation importée, est l’activité la plus importante. Les sols steppiques, pauvres et de faible teneur en matière organique, présentent également une forte sensibilité à l’érosion et à la dégradation 1.
Enfin, les superficies cultivées concernant l’écosystème saharien font l’objet d’une exploitation à partir des deux nappes du complexe terminal et du continental intercalaire.
En résumé, l’Algérie agricole est localisée en grande partie dans le triangle aride et semi-aride qui représente 85% de la superficie totale des terres (hors Sahara) et abrite 60% de la population agricole. Elle est exposée à des sécheresses fréquentes en raison du déficit de la pluviométrie et de sa répartition inégale.
Selon les données de la FAO, le stress hydrique est de l’ordre de 137,9% sur la période 2009-2017, contre un peu plus de 50% pour le Maroc et de 121,1% pour la Tunisie 2. Comparé aux pays voisins, la disponibilité de l’eau renouvelable par habitant est là également en défaveur de l’Algérie, elle est évaluée en 2017, à 232 m3/habitant contre 811m3/habitant pour le Maroc et 400 m3/habitant en Tunisie.
Les contraintes physiques qui grèvent son potentiel naturel pèsent lourdement sur les équilibres écologiques des différentes régions naturelles. L’érosion des sols affecte plus de 13 millions d’hectares du territoire national, qui perd chaque année près de 400,000 ha (BM, 2021) 3. En dépit des efforts déployés par l’État dans les domaines de la conservation des eaux et du sol, l’érosion des sols continue sa progression et les ressources hydriques sont gravement affectées par la surexploitation ou la salinisation. La désertification menace plus de 17 millions d’hectares dans les zones de steppes et le couvert forestier de l’Algérie du Nord est exposé en permanence au risque naturel (incendie) ou à la pression anthropique (déboisement-défrichement). Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale (2021) 4, plus de 99 % des zones boisées d’Algérie sont confrontées à un risque d’incendie moyen ou élevé. Cette même institution signale également que « le nombre de départs de feu augmente depuis 2010 et la période de surveillance et de mobilisation des services de lutte contre les incendies de forêt a été allongée depuis les incendies de 2016 et 2020 » 5.
Un potentiel naturel gravement menacé par les changements climatiques en cours
Les effets sensibles du changement climatique en Algérie sont identifiés par de nombreux rapports commandés par les autorités: diminution du ruissellement et d’enneigement, érosion plus intense, augmentation de la demande en eau à cause d’une plus grande évaporation et évapotranspiration (principalement au niveau des périmètres irrigués), dégradation de la qualité de l’eau, raccourcissement du cycle végétal à cause d’un climat plus chaud, déplacement de l’alfa vers le Nord et son remplacement par des espèces plus résistante à la sécheresse, désertification de plus en plus apparente du paysage des zones semi-arides et transport éolien important du sable du Sahara vers le Nord, modification de la période de migration des oiseaux migrateurs, occurrence plus grande des incendies de forêts (plus de 25 000 hectares par an de surfaces incendiées en Algérie). Le facteur climatique peut être qualifié de facteur aggravant des derniers incendies de forêts 6. On note aussi la recrudescence des adventices, de maladies et parasites des végétaux.
Les changements climatiques (CC) aggravent les fragilités du potentiel naturel.
Le rapport diagnostic du Plan National Climat de 2018 notait que le « climat de l’Algérie se modifie fortement : Du nord au sud… il passe d’une tonalité méditerranéenne humide à un milieu désertique et sec en transitant par un climat semi-aride. Ce climat résulte de la double influence de la circulation atmosphérique des latitudes moyennes et de la circulation tropicale et saharienne » (PNC, 2018) 7.
Selon le dernier rapport (2021) du Groupe des experts Intergouvernemental des Evolutions du Climat (GIEC), le réchauffement planétaire dépassera le seuil de +1,5°C et de +2°C au cours du 21e siècle si de fortes réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES) 8 ne sont pas réalisées dans les décennies à venir 9. Les deux dernières décennies (2000-2020) ont également été marquées par la multiplication d’accidents climatiques extrêmes (inondations, sécheresses, vagues de froid et de fortes chaleurs). Les experts du GIEC ont également mis l’accent sur le rôle de l’activité humaine sur les changements climatiques actuellement observés.
Le réchauffement climatique est toutefois plus important dans la région Maghreb que la moyenne mondiale. Si au niveau mondial la hausse de température au XXème siècle a été́ de 0,74°C, celle de la région Maghreb s’est située entre 1,5 et 2° C selon les régions, et chaque +0,5°C de réchauffement supplémentaire conduit comme le signale les experts du GIEC, à une augmentation de l’intensité et de la fréquence des épisodes de chaleur extrême (vagues de chaleur, fortes précipitations, sécheresses…).
Une étude d’impact des changements climatiques sur les ressources en eau conduite par l’Agence Nationale des Ressources Hydrauliques en Algérie (2009), basée sur l’examen de séries de données pluviométriques depuis 1900, a montré que la pluviométrie est en baisse de 40 % à l’Ouest du pays, de 30 % au Centre et de 20 % à l’Est. Toutes les recherches confirment ainsi que l’Algérie connaîtra une recrudescence d’accidents climatiques extrêmes, vagues de chaleur et accroissement sévère de l’aridité et la désertification, incendies de forêt etc…
Les modèles climatiques montrent que ces tendances, déjà confirmées par les observations, vont se renforcer au cours des 20 prochaines années. Un défi majeur se pose donc dans un pays où l’orientation donnée aux politiques agricoles vise à une intensification accrue des modes d’exploitation des ressources naturelles : comment dans ces conditions accroître la production agricole tout en préservant des ressources naturelles fortement menacées à l’avenir par des changements climatiques en cours ?
Avec le changement climatique, il y aura un renforcement des évènements climatiques extrêmes et une dégradation de l’environnement naturel (sécheresses, inondations, canicules, feux de forêt, stress hydrique, désertification, érosion ou encore une forte dégradation de la biodiversité terrestre et marine). Pour un pays comme l’Algérie, les précipitations devraient diminuer et les températures augmenter, ce qui aura des conséquences directes sur les capacités de mobilisation de la ressource en eau et sur les systèmes de culture. Le secteur de l’agriculture étant le premier consommateur de cette ressource, les productions agricoles – et donc l’offre aux consommateurs- seront directement affectées 10.
Les experts du GIEC prévoient en effet, une diminution (en valeur) des productions de 21 % d’ici 2080 pour l’ensemble de la production agricole méditerranéenne, avec un pic de diminution à environ 40 % en Algérie . Particulièrement vulnérables aux aléas climatiques, les cultures pluviales subiront la baisse des précipitations, et les scénarios les plus pessimistes prévoient une perte en zones cultivables en pluvial jusqu’à 64 %. On s’attend à des pertes moyennes de rendements qui pourraient être de l’ordre de 31% à 39% pour la culture du blé, ainsi qu’une diminution de la productivité des légumes de 15 à 30 % d’ici à 2030. Dans les Hautes Plaines steppiques algériennes, les perturbations climatiques, et plus particulièrement une plus faible pluviosité, causeront une fragilité plus importante des milieux pastoraux utilisés par les éleveurs11.
Dans ce panorama rapide, on n’oubliera pas que la dégradation climatique aura pour conséquence, une baisse des revenus des ménages agricoles, et des hausses de prix des principaux produits menaçant le pouvoir d’achat des populations et la sécurité alimentaire du pays.
Ce diagnostic est largement partagé par le Plan National Climat (PNC, 2018) qui a été adopté par les autorités.
Quelles mesures sont prises pour faire face à ces menaces ?
Avant même que la problématique du CC n’ai été d’actualité, il convient de signaler que d’importants programmes avaient déjà été lancés par les pouvoirs publics algériens dans les années 1970. Il en a été ainsi de la réalisation d’un grand barrage vert sur une longueur de 1200 km et une profondeur d’une moyenne de 20 km, pour lutter contre la désertification, de même que des projets initiés dans le cadre de la protection des ressources naturelles initiés par le Haut-Commissariat de Lutte contre la Désertification (HCDS), des actions de protection des bassins versants contre l’érosion hydrique, ou du développement de l’activité économique sylvicole raisonnée 12.
Les principales mesures d’adaptation aux CC qui ont été recommandé dès le début des années 1980 sont : l’économie de l’eau, la construction de barrages et de retenues collinaires, l’introduction de nouvelles pratiques techniques (semis directs), la reconversion des systèmes de production, la mise en œuvre de programmes anti-sécheresse pour alimenter le cheptel ovin, la protection et la réhabilitation des terres steppiques, l’aménagement des bassins versants, la sauvegarde et l’extension des forêts et le développement des assurances agricoles.
Ces mesures sont loin d’être réalisé et leur efficacité reste limitée 13.
Elle sont reprises par le Plan National Climat (PNC, 2012 ; PNC, 2018), qui constitue pour ses auteurs la « pierre angulaire » d’une action pour adapter la société et les écosystèmes algériens au Changement Climatique (CC) 14. Les objectifs spécifiques du Plan National Climat visent à, i) « Renforcer la résilience des écosystèmes (inondations et sécheresse) afin de minimiser les risques de catastrophes naturelles liées aux changements climatiques, ii) Lutter contre l’érosion et réhabiliter les terres dégradées dans le cadre de la lutte contre la désertification et, iii) Intégrer les effets des changements climatiques dans les stratégies sectorielles, en particulier, l’agriculture, l’hydraulique, la santé humaine et les transports ».
Si le cadre légal du PNC a été mis en place, il est inachevé car les décrets d’application des principaux textes juridiques adoptés ne sont toujours pas promulgués15.
La problématique des changements climatiques est aujourd’hui très largement sous-estimée dans les programmes agricoles affichés par le ministère de l’Agriculture, et les mesures d’adaptation aux CC sont loin de répondre aux effets de l’intensité de ces changements climatiques.
Les mesures affichées par las politiques publiques agricoles sont même en contradiction avec un PNC, car elles se fondent toujours sur une intensification accrue des modes d’exploitation des ressources naturelles.
Il convient en effet, de rappeler que les hausses récentes des productions agricoles sont aujourd’hui obtenues par une mobilisation croissante de l’eau d’irrigation. La stratégie de développement de l’agriculture saharienne pour accroitre les surfaces irriguées et les productions agricoles dites stratégiques, qui a aujourd’hui la préférence des autorités publiques, ne tient aucunement compte des contraintes sévères qui caractérisent ce milieu particulièrement difficile et fragile. Les pressions exercées sur le potentiel mobilisable des sols et des eaux ont même atteint dans certaines régions naturelles un seuil critique (oasis, montagne et steppes) 16. Le contexte de forte croissance démographique, de ressources naturelles limitées, de moyens financiers restreints et d’impératifs sociaux de court terme réduisent significativement la capacité d’adaptation de l’Algérie, comme dans les autres pays du Sud.
Il y a des CC en cours de plus en plus visibles depuis des années, avec les conséquences décrites plus haut, sans que le modèle de croissance agricole ne change 17 ! Ce modèle de croissance fondé sur une mobilisation croissante de l’eau agricole et le développement de filières intensives (fruits, légumes, huile d’olive ou datte) dédiées à l’exportation, s’appuie en outre sur la promotion d’un « pôle capitalistique » –alors que des millions de paysans sont assignés à survivre dans de très petites exploitations.
En résumé, le modèle technique hyper-intensif est le principal responsable des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur agricole. Il a atteint ses limites objectives, et il ne pourra pas faire face aux défis des changements climatiques.
De profonds changements sont donc nécessaires sur la façon de consommer et de produire dans le pays.
Des changements fondamentaux sont indispensables : réhabiliter l’agriculture familiale
Le changement climatique a de graves conséquences sur les populations les plus vulnérables, et notamment les petits paysans, alors que ces derniers ont un rôle tout à fait négligeable dans la survenue de ce phénomène. La sècheresse est la principale menace climatique perçue par les petits agriculteurs, et de nouvelles approches mieux adaptées aux contraintes rencontrées par la petite paysannerie sont à envisager.
Les menaces des CC ne peuvent toutefois être relevées sans bouleverser les termes sociaux qui fondent aujourd’hui la politique agricole. Le secteur de la petite agriculture doit ainsi être au cœur des engagements à prendre en matière d’adaptation aux CC.
La petite agriculture familiale qui engage des centaines de milliers de paysans reste toujours en attente d’une reconnaissance par l’Etat et d’une politique de soutien actif 18. L’agriculture à petite échelle constitue la ressource principale pour orienter la production agricole vers les produits de base et améliorer la sécurité nutritionnelle de la population. La diversification des activités, des systèmes de production adaptés, une sélection de variétés de semences paysannes plus résistantes au stress hydrique auxquels ont recours les petites exploitations familiales, permettraient de réduire les risques liés aux changements climatiques.
En Algérie, les exploitations agricoles familiales sont majoritaires dans les territoires ruraux les plus profonds (montagnes, steppes, oasis). C’est au sein de ces exploitations que se déploient des centaines de milliers de céréaliculteurs, de producteurs de fruits et de légumes, d’éleveurs (notamment dans le bovin laitier) produisant et alimentant les marchés locaux et régionaux, contribuant à la sécurité alimentaire, de leur ménage, de leur territoire ou du pays.
Réhabiliter la petite agriculture familiale, c’est en conséquence réhabiliter de nombreux territoires ruraux, c’est également promouvoir une souveraineté alimentaire fondée sur une diversification des productions agricoles de qualité, l’accès à la terre aux paysans et le respect de l’environnement.
L’Algérie doit appeler à la mise en œuvre de nouvelles pratiques agricoles, encourager les exploitants à abandonner progressivement l’agriculture de rendement et les systèmes agricoles exigeant de grandes quantités d’engrais et de pesticides, au profit de pratiques durables et résilientes au changement climatique.
Trop peu de ressources financières sont consacrées à la protection du patrimoine naturel ; toutes les mesures d’adaptation doivent en conséquence être accompagnées par des mesures de financement (fonds « verts » spéciaux), une politique des prix et de subventions ciblées, des mesures fiscales (écotaxes) pénalisant les pratiques intensives et extractivistes, des incitations économiques et sociales pour localiser dans les zones rurales les activités assurant un cadre de vie digne aux populations rurales.
Il convient enfin de noter, d’une part, que des retards importants subsistent dans l’amélioration des connaissances sur les impacts sur les sols et l’eau pour permettre l’identification des mesures pertinentes d’adaptation correspondantes au CC, et d’autre part, la faible mobilisation des administrations et institutions spécialisées en termes de sensibilité, de renforcement des capacités des communautés rurales pour assurer une gestion locale durable du milieu naturel.
En conclusion : de quelques recommandations
Une politique agricole visant une sécurité alimentaire durable et une souveraineté alimentaire doit impérativement assurer une protection plus rigoureuse des ressources naturelles, favoriser leur reproduction en intégrant des conditionnalités écologiques mesurables dans leur mode d’exploitation. Il faut que les politiques publiques concourent à desserrer les pressions exercées par les grandes entreprises agricoles sur la ressource terre ou en eau, à réhabiliter les espaces naturels et dégradés, et à poursuivre la vaste entreprise d’aménagements des bassins versants pour conserver les eaux et le sol. Les plans d’orientation agricole fondés sur les vocations naturelles des régions et des wilayas doivent identifier les mesures de reconversion des cultures, et promouvoir des pratiques agricoles aptes à favoriser une résilience des agroécosystèmes. La diversification des activités, des choix portant sur des systèmes de culture adaptés, une sélection de variétés de semences plus résistantes au stress hydrique permettraient de réduire les risques liés au changement climatique. Il y aurait encore, selon les spécialistes, des marges de manœuvre en ce qui concerne les surfaces agricoles irriguées, et l’on estime que l’efficacité de la gestion des ressources en eau peut être améliorée de 35 % 19.
Les stratégies d’adaptation aux CC doivent engager davantage d’actions de mobilisation de l’eau (barrages, injection souterraine, recyclage des eaux usées, dessalement et transferts inter-régions), d’économie de l’eau (irrigation complémentaire, réduction des fuites, meilleure tarification, actions de formation et de sensibilisation), de lutte contre les inondations et la sécheresse (avec élaboration de cartes de vulnérabilité, aménagement et reboisement des bassins versants dans les régions de montagne, développement de systèmes de surveillance et d’information).
La question des CC a une dimension régionale, et le pays a encore quelques progrès à réaliser afin de coordonner ses recherches avec les pays voisins, de partager les connaissances et d’harmoniser les indicateurs et les instruments d’évaluation de la vulnérabilité et des risques liés aux changements climatiques. Les efforts régionaux de coopération sont dispersés et pourraient bénéficier d’une coordination dans la définition des priorités régionales communes afin d’accroitre la résilience des territoires fragiles face aux changements climatiques.
Omar Bessaoud: Economiste agricole (CIHEAM-Montpellier)
- Nedjraoui, D et Bédrani, S (2008). La désertification dans les steppes algériennes : causes, impacts et actions de lutte. Revue électronique Vertigo. Volume 8 Numéro 1 | avril 2008
- FAO. Statistical World book. 2020. Le stress hydrique est défini comme une consommation d’eau dans une région supérieure au stock d’eau réel. Un stress hydrique de 137,9% signifie qu’il y a une surexploitation de l’eau disponible de plus de 37.9%.
- Banque mondiale. Rapport de suivi de la situation économique Rapport déjà cité. La superficie agricole totale de l’Algérie (terres cultivables utiles auxquelles s’ajoutent les parcours et pacages) est de 43,9 millions d’hectares. Il y a seulement 8,5 millions d’ha de superficie agricole utile.
- Rapport BM cité
- Le bilan des feux de forêts établi par la Direction Générale des Forêts (DGF) pour 2020 révèle une superficie totale de 42.338 ha incendiée dont 15.587 ha de forêts, 13.552 ha de maquis et 13.199 ha de broussailles et les pertes annuelles sont estimées entre 15 et 19 millions auxquelles il faut ajouter toujours pour l’année 2020, l’indemnisation versée aux victimes qui s’élevait à environ 6 millions USD (BM, 2021).
- Les méga-feux enregistrés au cours de l’été 2021 résultent aussi des conditions naturelles climatiques particulières auxquelles le pays a été exposé cette année : forte chaleur où la température a atteint des pics au moment des incendies qui ont atteint 50°C, signe qui ne trompe pas sur la nature du changement climatique qui affecte la région. Sur les menaces induites par les changements climatiques en cours, voir le Livre blanc sur l’impact des changements climatiques en Algérie, 2021.
- Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Plan National Climat. Diagnostic 2012. Plan National Climat (2018) relatif aux recommandations
- Les gaz à effet de serre (GES) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et contribuent ainsi à l’effet de serre. L’augmentation de leur concentration dans l’atmosphère terrestre est l’un des facteurs à l’origine du réchauffement climatique.
- Rapport 2022 du GIEC : une nouvelle alerte face au réchauffement climatique. VIème rapport d’août 2021
- Plan Bleu (2020). Rapport sur l’Environnement et le Développement. 341p
- Etudes du Réseau d’Observations et de Suivi Ecologique à Long Terme (ROSELT) dans les steppes du sud algérois. L’élaboration par télédétection d’une carte de sensibilité à la désertification a fait ressortir que, déjà, plus de 570 000 ha de terres en zone steppique sont totalement désertifiés sans possibilité de remontée biologique et que près de 6 millions d’ha sont très menacés par les effets de l’érosion éolienne. Robert Arfi, Marcel Kuper, et al. (2002). Espaces, ressources, usages. Proposition méthodologique pour le suivi de la désertification dans le cadre du réseau Roselt-OSS in Maud Loireau et Jean-Marc d’Herbès. Gestion intégrée des ressources naturelles en zones inondables tropicales. IRD Marseille. p. 903-916
- Nedjraoui, D. and Bédrani, S. (2008) déjà cité
- Energies 2050. Institut de la Méditerranée. Femise (2018). Les défis du changement climatique en Méditerranée. Edition 2018. 188 p
- Le plan d’action d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre retenu par le PNC vise à respecter les engagements internationaux pour, (i) réaliser le scénario volontaire de 7% de réduction à l’horizon 2030 et, (ii) réaliser le scénario conditionnel de 22% de réduction à l’horizon 2030. En matière d’atténuation, l’objectif et les actions phares concernent le secteur des forêts. Les principales actions portent sur le boisement et le reboisement, la prévention des incendies de forêts et l’amélioration des moyens de lutte.
- L’Algérie a créé une Agence Nationale des Changements Climatiques et un Observatoire des changements climatiques. Un Comité National Climat coordonne les activités des différentes institutions et secteurs d’activité économique et sociale. L’Algérie a également adhéré à l’accord de Paris dont l’objectif est de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C à l’horizon 2100 par rapport aux niveaux préindustriels
- Bessaoud, O (coord.), 2020. Une agriculture saharienne sans les oasiens ? Editions Arak. 195 p
- L’on observe que ce modèle technique intensif a pour résultat une exploitation minière des sols et des nappes souterraines ainsi que des processus de pollution diffuse des sols et des eaux.
- Pour une définition de la petite agriculture familiale, se référer à l’étude FAO, CIHEAM-IAMM and INRAA. 2021. L’agriculture familiale à petite échelle au proche orient et en Afrique du Nord : Focus sur l’Algérie. Small-Scale Family Farming in the Near East and North Africa: Focus on Algeria.
- Tramblay, Y (2022). Rapport du GIEC : focus sur la Méditerranée. https://www.echosciences- sud.fr/communautes/exploreur-l-agenda/articles/rapport-du-giec-focus-sur-la-mediterranee